— 8 mars 2023 | Portrait
Ensemble, nous sommes Ubisoft Québec : Juliette, programmeuse gameplay
Dans les médias, sur le Web, au sein même de nos studios ; on parle souvent de cette fameuse « nouvelle génération ». Mais qui est-elle, au juste ?
Cette nouvelle génération, c’est celles de jeunes créatrices fonceuses et talentueuses, comme Juliette Pelletier, programmeuse gameplay chez Ubisoft Québec.
Fraîchement diplômée en génie logiciel, elle a été embauchée en mai 2022, après un stage réussi au studio un an plus tôt. Et si la programmation n’était pas dans les cartons de Juliette aux premiers abords, un amour des mathématiques et des jeux vidéo, couronné d’un besoin de créer, l’a finalement menée vers l’industrie.
« Au début, je voulais être physicienne et/ou mathématicienne, mais quand je suis arrivée au cégep, j’ai réalisé que je n’avais pas la discipline pour faire un doctorat et rester à l’école pendant 10 ans », raconte Juliette, sourire en coin.
Malgré une légère crainte de « briser la magie » de ses jeux préférés en découvrant l’envers du décor, elle s’est lancée dans le programme de génie logiciel de l’Université Laval… et a eu un coup de foudre immédiat pour la profession.
« Je n’avais jamais programmé avant et je suis complètement tombée en amour », précise-t-elle.
Après un premier stage chez Revenu Québec, il n’y avait plus aucun doute dans son esprit : il fallait absolument que le prochain se fasse chez Ubisoft Québec.
Quelques mois plus tôt, Juliette avait déjà travaillé avec notre studio sur un projet pour un de ses cours — un chatbot, pour être plus exact — une réunion officielle dans le cadre d’un stage tombait donc sous le sens.
Malgré la pandémie et une aventure presque exclusivement à distance, la jeune programmeuse est alors tombée sous le charme du studio : une atmosphère chaleureuse, une équipe qui n’a pas peur de faire les choses différemment et, surtout, beaucoup de collaboration.
Une expérience positive, qui s’est poursuivie un an plus tard en rejoignant pour de bon l’équipe d’Ubisoft Québec.
Déboulonner les mythes
L’image de la programmeuse ou du programmeur seul·e devant son ordinateur, scotché·e à son écran, est peut-être un cliché tenace dans la culture populaire, mais il ne pourrait pas être moins vrai.
« Dans mes cours de maths, c’était mon cerveau, mon problème et je trouvais la solution toute seule. Là, c’est comme 20 personnes sur une affaire ! C’est fou de voir à quel point tu peux combiner les cerveaux et en créer un seul géant », souligne en riant Juliette.
« C’est un stéréotype qu’on a tou·tes un capuchon sur la tête et qu’on travaille dans le noir tou·tes seul·es… mais c’est vraiment l’inverse ! »
Cette constante collaboration est d’autant plus vraie dans le cas de Juliette et de son poste de programmeuse gameplay.
En quelques mots, la native de Baie-Saint-Paul compare un peu son rôle chez Ubisoft Québec à celui d’un·e cuisinier·e dans un restaurant qui ferait de la préparation d’ingrédients pour les autres membres de la brigade, qui s’occuperont ensuite d’assembler les différents plats du menu pour qu’on puisse les servir aux clients.
« On donne des outils aux designers et designers de niveaux. On ne fait pas nécessairement le jeu, on fait des composantes, qui vont ensuite être utilisées pour bâtir les différents niveaux et mécaniques du jeu », explique Juliette.
De son propre aveu, il s’agit d’un travail de l’ombre, surtout si on le compare à celui d’un·e artiste ou d’un·e animateur·trice, par exemple. Cela dit, il ne s’agit pas moins d’un rôle rempli de satisfaction pour Juliette. Au contraire même, parce que les éléments que son équipe conçoit se retrouvent au final un peu partout dans le jeu.
« C’est cool de voir que c’est grâce à nous que quelque chose fonctionne, mais aussi de voir comment tous les éléments se complètent et forment un tout », détaille-t-elle.
Programmer, c’est créer
Quand Juliette n’est pas au studio à façonner les fondations des prochaines aventures d’Ubisoft Québec, elle écrit des histoires, elle joue de la guitare, elle se passionne de cinéma, de jeux vidéo et fait du montage vidéo.
Bref, elle crée ! Et, plus souvent qu’autre chose, elle crée pour elle-même. C’est une question d’exprimer sa créativité, tout simplement.
« Les poèmes que j’écrivais à 17 ans, je les brûlais après », confie-t-elle en riant.
Cet amour de la création, elle le transporte chaque jour au studio, dans chaque projet qu’elle entreprend.
« J’aime bien la rencontre entre les maths et la créativité, parce que dans le fond, c’est ça la programmation. Quelque part entre le mythe du cerveau gauche et du cerveau droit, je trouve que ça se rencontre », illustre-t-elle.
D’une nouvelle génération à l’autre
On le mentionnait d’entrée de jeu : Juliette fait partie de cette nouvelle génération franchement prometteuse de jeunes talents, qui rejoignent notre studio depuis quelques années.
Il s’agit d’une génération plus diverse et inclusive de créatrices et créateurs. Cependant, Juliette est lucide : il reste encore beaucoup à faire de ce côté. Elle l’a notamment vu dans sa cohorte en génie logiciel, où ses collègues femmes étaient plutôt rares, « même s’il y en a de plus en plus ».
C’est pourquoi elle se réjouit de voir des associations comme Génie uELLES, un groupe d’étudiantes de l’Université Laval qui souhaitent « démocratiser le génie au féminin », voir le jour. Et c’est aussi pourquoi Juliette s’implique, notamment avec Ubisoft Éducation, pour présenter son métier à des élèves du secondaire afin de les encourager, elles aussi, à embarquer dans l’aventure.
« Je pense qu’il faut aller chercher non seulement les jeunes, mais vraiment tou·tes les jeunes, filles et garçons, et leur faire découvrir la programmation. Moi, je n’en avais jamais entendu parler plus tôt dans ma vie », soutient-elle, ajoutant qu’il est aussi essentiel de démocratiser la programmation au sens large.
Non seulement avec des projets qui permettent d’apprendre de premières notions le plus tôt possible, mais aussi de découvrir que la programmation, en fin de compte, ce n’est pas sorcier !
« Il ne faut pas avoir peur du jargon. Quand tu n’as jamais programmé auparavant, la courbe d’apprentissage peut sembler terrifiante, mais même si c’est difficile au début, il faut continuer. C’est tellement l’fun, il faut l’essayer ! Une fois que tu sais programmer, tu réalises à quel point tu peux vraiment faire n’importe quoi avec ça », insiste-t-elle.
Des paroles qui en disent long sur l’enthousiasme de Juliette et qui prouvent qu’il n’est jamais trop tôt pour pouvoir inspirer à son tour la relève.
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