— 1 août 2023 | Portrait
Ensemble, nous sommes Ubisoft Québec : Juliette et Jérémy, adjoint·es directeur·trices monétisation
Il y en a qui traversent l’océan pour changer d’air, d’autres pour découvrir une nouvelle culture. Dans le cas de Juliette Lacharme et Jérémy Mesnildrey, ce sont les projets d’Ubisoft Québec — rien de moins! — qui les ont mené·es jusqu’ici.
« Je n’avais pas nécessairement envie de venir m’installer au Canada, ce n’était pas un truc dans ma vie que j’avais forcément le désir de faire, mais je savais que c’était chez Ubisoft Québec que j’allais potentiellement avoir plus d’opportunités de grandir, d’apprendre des choses et de me dépasser », lance d’emblée Juliette, adjointe directrice monétisation.
Pour son collègue Jérémy, qui occupe le même poste au sein du studio, le constat était semblable.
« J’avais déjà bougé pour Ubisoft à San Francisco, donc j’avais coché ma case de “je suis parti à l’étranger pour le travail”, mais Ubisoft Québec, c’est un studio qui est réputé pour super bien gérer et faire des jeux de façon efficace. Sans compter qu’en tant que joueur, j’avais beaucoup aimé Immortals Fenyx Rising et Assassin’s Creed Odyssey », souligne-t-il.
Après plusieurs années à travailler dans les équipes finances d’Ubisoft en France, il y avait aussi un désir pour les deux passionné·es de jeux vidéo de sauter officiellement dans l’arène et de rejoindre la production d’un jeu.
« En faisant partie d’une équipe de support comme les finances, on sait qu’on aide les projets, mais on l’impression d’être toujours un peu à l’extérieur. Alors, pour moi, c’était un rêve. Il fallait que je le fasse un moment donné », affirme Juliette.
C’est donc ici, à Québec, que le rêve s’est matérialisé pour Juliette et Jérémy.
Tous les chemins mènent au jeu vidéo
Au-delà des motivations, il faut se rendre à l’évidence : c’est pratiquement tout le parcours de Juliette et Jérémy qui se ressemble.
Sans trop savoir dans quelle profession se lancer, les deux Français·e ont fait des études en finances… avant de réaliser que le domaine ne les intéressait peut-être finalement pas tant que ça!
« J’ai fait un master en finances parce que ça avait l’air sympa, mais je me suis rendu compte que la plupart des postes dans le domaine, c’était pour finir en conseil ou en banque d’affaires et que ça ne m’intéressait pas du tout », se souvient Jérémy.
« Moi, à un moment donné, je me suis dit : j’aime pas, il faut que je fasse autre chose », rétorque Juliette, entre deux éclats de rire. Cependant, même avec un désir de plus en plus fort de faire carrière dans l’industrie du jeu vidéo, tous les deux ont persévéré.
« Je me suis rendu compte après un moment que la finance pouvait être une vraie valeur ajoutée dans une industrie qui est créative et qui a besoin d’argent pour vivre. J’ai donc persisté en finances et c’est pourquoi je suis rentrée chez Ubisoft », raconte Juliette.
Et heureusement, puisque la paire a réussi son pari de se servir de leur bagage professionnel comme tremplin pour atterrir dans les équipes de production d’Ubisoft Québec et ainsi contribuer à jeter les fondations des jeux vidéo de demain.
Faire vivre un jeu bien après son lancement
Certes, Juliette et Jérémy ont beau ne plus travailler directement en finances, le duo jongle encore d’une certaine manière avec les chiffres et autres données monétaires.
En tant qu’adjoint·es directeur·trices monétisation, il en revient concrètement à leurs équipes de choisir la stratégie d’affaires qui sera la mieux adaptée pour un jeu développé par notre studio.
En d’autres mots, et pour expliquer un peu le concept, ce sont eux et elles qui établiront si un titre proposera des éléments téléchargeables — comme des articles cosmétiques — des expansions ou tout autres contenus additionnels qui permettront de faire vivre une expérience de jeu bien après son lancement, tout en générant des revenus supplémentaires pour le projet.
« C’est entre autres grâce à ça que l’on peut se permettre de proposer de plus en plus de contenu gratuit intéressant aux joueur·euses. Parce que ces revenus-là, on va les réinvestir », note Jérémy.
Très simplement, on peut donc dire que l’un des principaux objectifs d’un·e adjoint·e directeur·trice monétisation est de créer de la valeur. Créer de la valeur pour le·la joueur·euse avec du contenu de qualité et de la valeur pour le studio en maximisant la performance d’un jeu.
Et tout ça avec deux très importantes valeurs en ligne de mire : l’éthique et le respect.
« C’est hyper important de garder ça en tête. On a envie de respecter l’expérience du joueur. On est nous-mêmes des gamer·euses, après tout. On a envie d’offrir la meilleure expérience possible et de ne pas la dénaturer. Il y a donc toujours une balance à respecter entre l’éthique et la rentabilité », soutient Juliette.
Pour ce faire, Jérémy, Juliette et leurs collègues se joignent notamment au développement d’un jeu très tôt dans le processus, afin que les éléments de la stratégie d’affaires respectent l’ADN du projet et donnent envie aux joueur·euses de passer encore plus de temps dans l’univers d’un titre plutôt que le contraire.
« On ne veut pas que ce soit qu’un glaçage sur un gâteau qui n’a aucun rapport. On veut faire partie de la recette. Il n’y a qu’en travaillant vraiment avec les équipes créatives et les équipes de design que l’on peut s’assurer de créer du contenu qui fait du sens avec le reste du jeu, illustre Jérémy. On essaie ainsi d’aller vers des systèmes qui font en sorte que les joueur·euses en aient toujours pour leur argent. »
Et au côté de la « balance entre l’éthique et la rentabilité », l’autre équilibre à respecter pour Juliette et Jérémy, c’est celui entre le présent et le futur ou, plus concrètement, entre les tendances d’aujourd’hui et celles de demain.
En ce sens, il faut savoir s’adapter à la nouvelle génération de joueur·euses et leurs préférences, sans oublier celles et ceux qui sont passionné·es de jeux vidéo depuis des années et qui ont des habitudes bien différentes.
« Il faut vraiment qu’on essaie d’anticiper les modèles d’affaires de l’avenir. Parce que comme les jeux vidéo prennent des années à produire, quand on arrive sur le marché, c’est déjà trop tard. Il faut donc qu’on essaie d’anticiper et de trouver ce qui va fonctionner dans quelques années », explique Juliette.
Une affaire de passions et d’humains
Chose certaine, c’est un défi à la hauteur de Juliette et Jérémy, qui se laissent porter par leurs passions, que ce soit en traversant l’Atlantique pour travailler sur les prochains projets porteurs d’Ubisoft Québec ou tout simplement en évoluant dans un domaine qui les allume.
« Les jeux vidéo, c’est quelque chose qui me drive énormément dans plein d’aspects de ma vie, même sur le plan personnel », insiste Juliette, alors que Jérémy abonde dans le même sens… tout en ajoutant une légère précision.
« Les projets à Québec sont cool et c’est la raison pour laquelle j’y suis allé. Mais la raison pour laquelle j’ai envie d’y rester, c’est surtout pour les gens, souligne-t-il. Tout le monde est super sympa et accueillant ici. Que ce soit au studio ou dans la ville de Québec. »
Sur ce point (et bien d’autres), Juliette et lui sont sur la même longueur d’onde.
« J’adore les personnes avec qui je travaille. Je ne vois pas l’intérêt de travailler si ce n’est pas avec des gens, poursuit-elle. Je retrouve vraiment cette joie d’aller au travail tous les jours. Et c’est vraiment parce qu’ici, c’est comme à la maison. »
En rafale!
Ton comfort food par excellence?
Juliette : « Les pâtes, sans hésitation! »
Jérémy : Les McCroquettes, « je pense que je mange un McDo par semaine, au moins! »
La série télé méconnue que tout le monde doit découvrir?
Juliette : « Je ne regarde vraiment pas la télé… »
Jérémy : « Dark, c’est vraiment la meilleure série que j’ai jamais vue. »
Le premier CD que tu as acheté?
Jérémy : « L’album des Spice Girls! »
Juliette : « Moi, c’est celui de L5, mais personne ne va connaître… »
Une personne, n’importe qui, avec qui tu aimerais jaser autour d’un verre?
Juliette : « Moi, il y aurait juste mon grand-père. J’avoue que dans les gens connus, il n’y a personne qui m’intéresse vraiment à qui je voudrais parler. »
La première application que tu ouvres le matin?
Juliette : Instagram, « je suis accro à Instagram et ça ne s’arrange pas avec les années! »
Jérémy : Reddit
Si tu n’étais pas adjoint·e directeur·trice monétisation, tu serais…?
Jérémy : Pêcheur, « c’est toujours un truc qui m’a intéressé. Me lever tôt le matin et aller pêcher sur mon bateau. »
Juliette : « Moi, la pêche ça me fait peur, je préférerais élever des huitres! Au moins, tu n’as pas besoin d’aller en mer, tu peux rester et marcher dans l’eau ! »
Console ou PC
Juliette : « PC, à la vie à la mort! »
Jérémy : « PC pour tous les jeux avec des gens et console pour tous les jeux seul. »
Qu’est-ce que tu mets dans ton café?
Juliette : « Du whisky! Non ce n’est pas vrai, je n’aime pas le whisky en plus. C’est ultra nul comme réponse : je mets du lait d’avoine dans mon café. »
Jérémy : « Moi, je mets beaucoup de lait! Je n’aime pas le goût du café en fait, donc je le prends quand c’est gratuit. »