— 31 août 2023 | Portrait
Ensemble, nous sommes Ubisoft Québec : Mélanie, spécialiste en mobilité internationale
Une décision qui semble, au départ, bien banale, qu’est-ce que ça peut changer? Si vous demandez à Mélanie Boulanger, spécialiste en mobilité internationale chez Ubisoft Québec, elle risque de vous répondre : « beaucoup de choses »!
Il y a près de 10 ans, fraîchement diplômée en service social, Mélanie était à la recherche d’un emploi, « quelque chose de permanent quelque part ».
Contactée par une agence de placement, elle se fait alors offrir un poste de réceptionniste (très) temporaire chez Ubisoft Québec : un contrat de deux semaines pour remplacer un congé de maladie. Assez loin de la « job steady » souhaitée au départ, disons-le.
« Je l’ai pris quand même en attendant et finalement… la réceptionniste n’est jamais revenue. Et après trois mois en mode remplacement, on m’a offert un contrat permanent à la réception », se remémore-t-elle.
Mine de rien, Mélanie fêtera l’an prochain une décennie complète chez Ubisoft Québec. Et après différents mandats au sein du studio, notamment en communication, puis comme coordonnatrice aux ressources humaines, elle occupe aujourd’hui un poste qui la passionne et lui permet de faire une différence au quotidien dans la vie des gens.
Comme quoi, effectivement, n’importe quelle décision peut vous mener bien loin!
En mode international
Ce n’est pas non plus le fruit du hasard si Mélanie occupe le rôle de spécialiste en mobilité internationale au sein de l’équipe d’Ubisoft Québec. Loin de là!
Dès le Cégep, son regard commence à se poser au-delà des frontières du pays. D’abord, avec deux longs voyages qui lui feront voir une bonne partie de l’Europe, puis avec d’autres escapades en Turquie, en Israël et en Grèce.
Pendant ce temps, en toile de fond, Mélanie complète un baccalauréat en études internationales et langues modernes à l’Université Laval. Et comme si ce n’était pas assez, le reste du temps… elle travaille à l’Auberge Internationale de Québec en plein cœur de la vieille ville.
« J’étais juste entourée de voyageurs qui visitaient Québec! C’était vraiment une période où je bougeais beaucoup », se souvient-elle.
Il ne manquait alors plus que la vie personnelle de Mélanie à prendre une tangente internationale, ce qui est arrivé lorsqu’elle a rencontré son conjoint… originaire de Belgique! Cela l’amènera notamment à habiter à Bruxelles, un permis vacances-travail en poche.
C’est l’occasion pour Mélanie de découvrir plus amplement un pays qu’elle considère aujourd’hui « un peu comme [sa] deuxième nationalité ». Après un an à l’étranger, son amoureux et elle reviennent toutefois s’installer ensuite pour de bon à Québec.
« J’adore voyager, mais je n’habiterais nulle part ailleurs qu’à Québec. Mon année en Belgique, c’est un peu ça que ça m’a appris. La Belgique, c’est vraiment un pays où j’aurais pu me voir habiter, mais je trouve qu’on est vraiment bien ici, souligne-t-elle. Et c’est pour ça que j’aime autant mon travail. J’adore accueillir les gens ici. Au-delà de les accueillir au studio, c’est de les accueillir à Québec. »
Se disant « fière » de sa ville et de sa culture, Mélanie adore la partager avec les recrues d’Ubisoft Québec qui arrivent de l’étranger pour s’installer dans la capitale nationale. Et c’est tant mieux, parce que cela fait d’elle la « guide » idéale pour nos nouveaux·elles qui découvrent Québec.
Informer, guider et accueillir avec bienveillance
Certes, même si une bonne partie du rôle de Mélanie consiste effectivement à préparer l’arrivée à Québec des nouveaux·elles employé·es étranger·ères, son boulot commence bien avant qu’un contrat de travail ne soit signé entre un·e candidat·e et Ubisoft Québec.
De concert avec l’équipe de recrutement, c’est elle qui s’occupe d’évaluer le profil des recrues potentielles, voir entre autres s’iels sont admissibles à obtenir un permis de travail au Canada. Il faut aussi s’assurer que les candidat·es connaissent bien la ville de Québec et ses particularités avant de s’engager à s’y installer.
« On ne veut pas faire peur aux gens, mais on essaie de leur exposer vraiment ce qu’est la réalité. On leur envoie le plus d’informations possible sur la ville, le coût de la vie, le coût des logements. Je dis à tout le monde que c’est une ville 100 % francophone. Tu peux te débrouiller en anglais, mais on ne fait rien à croire aux gens », fait-elle valoir.
Une fois que la personne a choisi officiellement de rejoindre l’équipe d’Ubisoft Québec, viennent ensuite les démarches d’immigration et de relocalisation, pilotées aussi par Mélanie.
Demande de permis de travail, d’un visa si nécessaire, réservation de vols, location d’un appartement, accompagnement du reste de la famille de l’employé·e : il va sans dire qu’il y a beaucoup à faire. Et ce, parfois même plusieurs mois après l’arrivée d’une recrue, lorsque vient le temps de renouveler un permis ou de faire une demande de résidence permanente.
Chose certaine, peu importe l’ampleur de la tâche, il apparaît primordial pour Mélanie de prendre le temps et, surtout, de toujours placer l’humain au centre des démarches.
« C’est beaucoup d’appels. On discute, on répond à certaines inquiétudes des employé·es. Il faut être rassurant·e par rapport à la relocalisation qui va se passer. Il ne faut pas oublier que, pour plein de gens, c’est sûrement une des plus grosses choses qu’iels vont faire dans leur vie jusqu’à maintenant. C’est énorme comme engagement! Donc, je pense que c’est important de ne pas le banaliser et de vraiment s’intéresser à leur processus, à leur parcours », insiste-t-elle.
Il en revient alors non seulement de s’assurer que le ou la candidat·e s’avère « un bon fit » pour le studio, mais, à l’inverse, que le studio soit aussi « un bon fit » pour iel.
« Tout ce que je fais, je le fais en bienveillance. Je veux que les gens soient bien là-dedans. C’est pour ça qu’avec l’équipe de recrutement, on essaie de comprendre les motivations de la personne à déménager ici. On veut que ce ne soit pas nécessairement juste pour le projet, mais qu’il y ait réellement un objectif réel d’immigration derrière ça, pour que ça fonctionne bien pour eux et elles ici », soutient Mélanie.
Faire une différence
Alors, ça fonctionne, cette approche à la fois patiente et humaine? Lorsqu’on demande à Mélanie de nous parler des succès de mobilité internationale chez Ubisoft Québec, les exemples ne manquent pas.
Des histoires d’intégrations qui se sont déroulées à merveille, d’immenses coups de cœur pour Québec, des familles entières qui s’épanouissent dans leur nouvelle vie : la preuve est dans le pudding, comme on dit.
« Il y a des gens qui viennent vraiment pour venir chercher une vie de famille, une sécurité et que ça fonctionne. Ça, je trouve ça super beau », affirme Mélanie, qui dit avoir ainsi l’impression de faire une différence non pas juste dans la vie professionnelle des gens, mais également sur le plan personnel.
« Je me sens vraiment à ma place, vraiment sur mon X. Ça va bien en mobilité et je sens que le besoin est là », résume-t-elle.
Une bonne nouvelle pour les futures recrues étrangères du studio… de même que pour la ville de Québec, qui continuera de pouvoir compter sur une ambassadrice sans pareil!
En rafale!
Ton comfort food par excellence?
« De la bouffe de cabane à sucre! »
Le premier CD que tu as acheté?
« Les B.B. ou Julie Masse… »
La première application que tu ouvres le matin?
« Ça doit être Instagram… »
Si tu n’étais pas spécialiste en mobilité internationale, tu serais…?
« Je travaillerais probablement dans le communautaire, quelque chose qui a rapport avec l’immigration »
Console ou PC
« Aucun des deux! »
Qu’est-ce que tu mets dans ton café?
« Du lait »